NOUVELLES DU COULOIR DE LA MORT DU TEXAS – Samedi 25 Avril 2020
“C’est la joie véritable de la vie: poursuivre un but que l’on sait essentiel ; être une force de la nature et non pas un petit amas autocentré et souffreteux d’afflictions et de griefs, à se plaindre que le monde ne s’emploie pas à nous rendre heureux”. George Bernard Shaw
L’autre matin, j’écoutais l’une de mes matinales préférées à la radio et j’ai été ravi de voir que Deepak Chopra y avait été invité pour être interviewé par téléphone. C’est dans ma nature d’être sans cesse à l’affût de sources de motivation et d’inspiration auxquelles me raccrocher, d’enrichir de paroles de sagesse la vague d’énergie positive que je m’efforce d’entretenir pour pouvoir continuer d’aller de l’avant. Parce que ce serait tellement facile de rester assis les bras ballants dans ma cellule du couloir de la mort du Texas, l’esprit en mode “je suis le plus malheureux du monde” – après tout, c’est bien le but de la mise à l’isolement : briser votre mental, et ça, je veille à ce que cela n’arrive jamais.
Donc, Deepak Chopra a commencé à partager sa sagesse, et c’est quand il s’est mis à parler de « complétude » je suis vraiment resté scotché. Quand le journaliste a demandé à Deepak de décrire ce qu’était la complétude, il en a fait un résumé magnifique. Il a indiqué que la complétude pouvait être décrite comme le niveau de performance ultime atteint par un athlète quand il se trouve dans “la zone”. Quand on tombe amoureux, on vit une sorte de complétude, qui correspond aussi à l’état de super-conscience que l’on peut atteindre pendant la méditation. C’est lorsque la conscience, le corps et l’âme fusionnent et se délestent de l’ego et de toute émotion. Alors, nous nous retrouvons et formons un tout.
Je repense à ma jeunesse, quand mon père me parlait de son souhait d’assister aux services religieux à l’église. Papa me disait que c’était comme s’il prenait “sa dose”, un peu comme le drogué a besoin de son shoot pour fonctionner. Si je comprenais plus ou moins ce qu’il voulait dire, j’ai dû attendre d’être déjà bien avancé dans ce périple incroyable qu’est mon existence dans le couloir de la mort du Texas pour véritablement saisir la portée de ses propos. Parce que j’accompagnais ma famille à l’office du dimanche, je savais de quoi il voulait parler. Lorsque nous avons déménagé à Irving, au Texas, nous avons commencé à fréquenter une église immense qui accueillait plusieurs milliers de fidèles et je me rappelle avec précision la beauté des chants religieux dans cet édifice géant. Lorsque l’assemblée de fidèles se mettait à chanter en chœur, on sentait l’énergie positive nous toucher au plus profond de l’âme et véritablement, cette énergie nous amenait à un niveau de conscience modifié. Maintenant, je comprends que lorsque l’on chante en chœur avec des milliers de personnes, cette marée de voix qui s’accordent puisse vous permettre d’accéder à un état de super-conscience. Quand on quitte l’église, on se sent bien, on est complètement grisé ! Voilà ce que voulait dire Papa et aujourd’hui, je reconnais ce phénomène comme un autre moyen de parvenir à cette complétude. Comme beaucoup le savent, mon périple m’a amené à créer des exercices spirituels (prière, méditation et visualisation) et, grâce à ces exercices, je suis capable d’aller en moi et de me recentrer, d’accéder à cette complétude. Comme Papa le disait il y a bien longtemps, c’est mon « shoot » !
Alors que je suis assis et repense au contexte actuel lié au Covid19, notamment à la façon dont la pandémie a des répercussions sur notre vie de tous les jours, parfois 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, surtout si l’on se trouve en proie à la tristesse ou la dépression, je crois que l’une des clés pour survivre, c’est de tenter de s’efforcer de parvenir à cette complétude. Pour le meilleur ou pour le pire, le confinement que nous vivons actuellement nous a permis de ralentir et d’écouter, de prendre le temps d’apprendre les différentes leçons que l’école de la vie tente de nous enseigner.
Je ne sais pas vraiment quand l’ordre de confinement sera levé et, pour vous dire la vérité, m’en inquiéter ne me fait pas de bien car je n’ai aucune maîtrise des événements. Par contre, ce que je peux maîtriser, c’est la façon dont je vis aujourd’hui. Ce matin, je me suis levé avec un but en tête, à savoir, vivre la journée d’aujourd’hui en profitant de chaque seconde. Hier, ce n’était pas le top, mais aujourd’hui, c’est un nouveau départ, et je suis bien décidé à en profiter à fond, et c’est bien ce que je fais. Ce but, c’est aussi faire de mon mieux, c’est coucher mes pensées et mon vécu sur le papier, dans un essai, dans l’intention d’aider les autres, alors qu’ils s’efforcent de gérer tant bien que mal la situation actuelle. En faisant ma part pour aider les autres, je comble un besoin et ça me fait beaucoup de bien !
“Comment cultive-t-on l’amour? Grâce à deux méthodes. D’abord, en considérant toujours les erreurs des autres, si énormes soient-elles, comme insignifiantes et négligeables. Et en considérant toujours nos propres erreurs, si insignifiantes et négligeables soient-elles, comme énormes. En étant désolé, et en présentant des excuses sincères. Grâce à cette méthode, vous faites en sorte de ne pas commettre d’erreurs ou de fautes, et vous devenez plus fraternel et plus tolérant. Ensuite, quoi que vous fassiez, que ce soit pour vous-même ou vis-à-vis des autres, faites-le en gardant à l’esprit que Dieu est omniprésent. Il voit et entend chaque mot et sait tout ce que vous faites. Quelles que soient vos paroles, n’oubliez pas que Dieu entend chaque mot; faites la part entre le vrai et le faux, et ne dites que la vérité. Quoi que vous fassiez, faites la part entre le bien et le mal, et ne faites que le bien. Efforcez-vous chaque moment de vivre dans la conscience du Seigneur qui est partout.” Baba Sai.
Une autre question très intéressante posée à Deepak Chopra est celle-ci: « comment rebondir face à cette crise liée au Covid19 ? » Voici ce qu’il a répondu : « Par la Gratitude. Si l’on associe à la reconnaissance de notre existence le choc de la pandémie, cette situation nous donne l’occasion de faire le bilan de notre vie et de notre personne, ce qui nous permet de retrouver notre équilibre et de reconfigurer notre vie, en regardant toutes choses via un angle de vision élargi en général. » Je peux vous dire qu’il prêchait à un converti ! Je vis chaque seconde de mon existence dans la gratitude autant que faire se peut, car c’est le seul moyen que j’aie de ne pas me disperser, et de ne pas laisser les difficultés de la vie me submerger.
Deepak a dit aussi que nous consacrons trop de temps et d’énergie à notre ego, à la course folle du quotidien et à cette course en avant qui nous pousse à vouloir toujours plus de succès. C’est ainsi que nous vivions depuis tellement longtemps, or la pandémie nous a pris tout cela. Nous avons aujourd’hui atteint le point où nous pleurons la perte de notre “vie d’avant” le Covid19. Au début, nous étions sous le choc, c’était l’incrédulité. Puis, est venu le déni (est-ce que tout ceci est bien réel?). Puis est arrivée la colère face à cette situation (saleté de coronavirus – je hais les chauves-souris !). Puis sont venues la frustration et résignation (qui nous obligent à faire face à la situation et à mettre en place des stratégies d’adaptation) et, enfin, l’acceptation. L’acceptation nous permet de trouver un sens et de ressentir de la gratitude en nous demandant, par exemple, ce qui compte vraiment dans la vie… PRECISEMENT!
Deepak Chopra a aussi partagé quelque chose qui m’a vraiment touché. Pour lui, nous jouons tant de rôles dans la vie, celui de père, de fils, de mère, de fille etc. que nous en avons perdu notre identité véritable et que nous ne savons plus qui nous sommes vraiment. Nous sommes perdus.
Si nous parvenons à regarder en nous et nous reconnecter à nous-mêmes, grâce à la crise liée à la pandémie de Covid19 comme moteur pour digérer la fin de notre vie passée, celle d’avant le Covid19, nous pouvons remettre nos pendules à l’heure et entamer une nouvelle vie post-Covid19. Et, à partir de là, faire naître un monde meilleur. Un monde où régneraient plus de bienveillance et d’amour. Un monde où chacun aurait sa place. Cela dépend entièrement de nous. Nous maîtrisons à 100% cette phase de notre vie à présent. Il nous revient de décider dans quel genre de monde nous voulons vivre.
Moi, je crois que nous avons besoin d’un monde où l’on s’applique à s’aimer davantage soi-même, à mieux s’aimer les uns les autres, et à aimer la terre davantage. Alors que je songe à cette chance extraordinaire qui se présente à nous, je me dis que c’est là un gigantesque défi. J’ai appris dans la vie que parfois, face à un défi qui nous dépasse, la meilleure chose que l’on puisse faire, c’est de foncer droit sur cette épreuve, sans trop réfléchir, sans lui laisser trop de prise, de peur d’être paralysé. Car nous avons tous la force et le courage de l’emporter. Cela peut sembler un peu hasardeux, voire périlleux, mais ce défi, nous devons tous nous y attaquer. Alors, je vous encourage à courir vers lui de là où vous êtes, et, de mon côté, je ferai ma part du chemin. Nous nous retrouverons au milieu et nous le surmonterons ensemble ! Ainsi, nous pourrons créer un monde meilleur, un monde plus tendre et plus aimant que celui que nous laissons derrière nous. Nous y arriverons !
AMOUR – PAIX – ESPOIR – ET UNE BONNE SANTE AUSSI !